Les prix de l'essence continuent de grimper en Suisse, à la suite de l'augmentation du prix du baril de pétrole. Une situation qui touche directement au ...
Pour limiter la hausse du prix, il faudra donc trouver d’autres pays capables de remplacer Moscou en exportant autant d’or noir. Les regards sont désormais tournés vers l’Agence internationale de l’énergie, qui doit présenter un plan d’urgence sur le pétrole la semaine prochaine. Actuellement, ils se situent en moyenne dans le canton de Neuchâtel autour de 2,17 francs pour le litre d’essence de sans-plomb 95, et proche de 2,30 francs pour le diesel.
Le prix de l'essence pourrait fortement augmenter en Suisse en raison de la guerre en Ukraine et des démarches occidentales contre les hydrocarbures russes.
En cas d'augmentation des prix à 2,5 voire 3 francs le litre d'essence, le pouvoir d'achat va évidemment en prendre un coup. "Le prix de l'essence intègre le prix du pétrole, du raffinage et d'un certain nombre de taxes. A New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) avec échéance en avril a terminé en progression de 3,60%, à 123,70 dollars.
Le litre de sans plomb dépasse souvent les 2 francs et il faut facilement compter 160 francs pour 100 litres de maz.
Mardi, le groupe britannique Shell, qui a acheté du brut russe après le début de la guerre, a annoncé fermer ses stations-services en Russie et y stopper ses activités, des annonces qui, selon de nombreux analystes, devraient encore faire grimper les cours des énergies fossiles. «Les prix n’ont pas trop d’influence sur la consommation de carburants car la mobilité est toujours plus importante», estime Martin Stucky, porte-parole d’Avenergy, une organisation qui représente les intérêts des importateurs de combustibles et carburants. «Depuis le début de la guerre, notre prix pour 100 litres de mazout a augmenté de 110 à 160 francs. Au TTF, un point d’échange gazier de référence en Europe, le mégawattheure de gaz coûtait 212 euros mardi contre 71,50 euros avant la guerre. Ces tarifs exceptionnels sont directement liés au conflit en Ukraine, qui fait bondir les cours du gaz et du pétrole «C’est l’effet de la guerre en Ukraine. Il y a une relation immédiate entre les cours du brut à l’international et les prix à la pompe», indique Stéphane Trachsler, membre de la direction de Tamoil Suisse qui possède un réseau de stations-services en Suisse.
L'envolée des prix du pétrole a déjà des répercussions concrètes sur le quotidien des Suisses. La barre des 3 francs par litre devrait être dépassée.
La première viendrait des Etats-Unis et du pétrole de schiste qui s’échange à des prix plus modestes. Pour Martin Stucky, un seul facteur pourrait stabiliser ou faire baisser les prix dans l’immédiat: «La fin de la crise en Ukraine.» Avenergy esquisse toutefois des possibilités de voir le marché se détendre un peu. «20 Minuten» cite Timo Ohnmacht, sociologue spécialisé dans la mobilité pour qui le prix de 3,20 francs pour un litre d’essence est probable.