Ce lundi 2 mai, Thierry Ardisson lance une nouvelle émission appelée Hôtel du Temps sur France 3. Grâce à la technologie, il a redonné vie à la cha...
En effet, alors qu’il était invité sur le plateau de C à vous ce lundi 2 mai, le présentateur a avoué avoir versé quelques larmes au moment d’évoquer avec elle le suicide de Luigi Tenco, l’un des grands amours de la vie de Dalida. "J’avais Julie Chevallier en face de moi, mais j’ai quand même les larmes aux yeux, il a fallu me les essuyer. En effet, selon France Info, la diffusion de deux autres numéros, consacrés à Coluche et à Jean Gabin, est annoncée pour les mois à venir sur France 3. le temps d’une soirée. Pour son grand retour à la télévision, Thierry Ardisson a décidé d’interviewer la chanteuse d’origine égyptienne, décédée en 1987, a annoncé Le Point. Aux commandes d’une toute nouvelle émission, Hôtel du Temps, diffusée à partir de ce lundi 2 mai sur France 3, l’animateur a fait appel aux dernières technologies, dont celle du "deepfake", afin de cloner à l’écran de célèbres personnalités disparues.
Thierry Ardisson a proposé une longue interview de Dalida dans sa nouvelle émission.
Mais aussi de revenir sur le traumatisme de la mort de son père, son strabisme qui l'a fait vivre quarante jours avec un bandeau sur les yeux après une infection suivie par cinq opérations. Pour dialoguer avec la star, la production a utilisé un procédé technologique appelé "face retriever", popularisé par Nicolas Canteloup chaque soir à 20h55 sur TF1. Une actrice, Julie Chevallier - connue pour le rôle de Béatrice dans la série "Les mystères de l'amour" sur TMC - jouait le rôle de Dalida lors du tournage. Elle a dû reproduire la gestuelle de Dalida, sa façon de se tenir et sa manière de parler. Et quel travail ! \ud83d\udc4f\ud83c\udffb pic.twitter.com/0kpxDpJBUl May 2, 2022 Un procédé révolutionnaire a permis de redonner vie à la chanteuse le temps d'une soirée. Une émission troublante, spectaculaire et bluffante à la fois.
Première invitée de la nouvelle émission d'Ardisson : la décédée Dalida de retour ce soir parmi les vivants pour parler entre autres de… son suicide.
Il garantit que tous les propos tenus par les personnalités « ont été réellement prononcés ou écrits ». Pas de « questions infernales » ou liées à l’actualité. Le spectateur se saura donc jamais si pour Dalida « sucer c’est tromper », ni si l’ancienne groupie de François Mitterrand est favorable à l’union de la gauche derrière Jean-Luc Mélenchon. Mais une chose est sûre, pour Thierry Ardisson, éjecté de C8 avec l’arrêt brutal de Salut les terriens en 2019, L’hôtel du temps est une renaissance. L’auteure de ces lignes se souvient avoir croisé un soir au théâtre, Thierry Ardisson. Il était seul, personne pour lui réclamer un selfie ou un autographe, personne même pour esquisser un petit signe de tête en guise de reconnaissance de plus de 30 ans de télé. Ce soir-là l’animateur semblait avoir pris 20 ans dans les dents. Ce que l’on sait déjà en revanche, c’est que le concept fait la part belle à la technologie. Ce constat poussé au bout de la logique donne la nouvelle émission de l'homme en noir : « L'hôtel du temps » où Thierry Ardisson en démiurge de la fin des temps redonne la parole aux morts célèbres. Première invitée : la décédée Dalida de retour ce soir parmi les vivants pour parler entre autres de… Après des années d'émissions racoleuses et d’Ardiviews, Thierry Ardisson est tombé dans l'oubli. Or, dans le monde de la télé, l'oubli c'est la mort. La télé rend fou et Thierry Ardisson en est un bon exemple.
16 ans après l'arrêt de "Tout le monde en parle", Thierry Ardisson revient sur le service public. Dans "Hôtel du temps" sur France 3, il fait revivre des ...
Et à force de chercher, on trouve." Si vous n'aviez pas d'idées, vous étiez viré. Donc, si vous voulez, j'ai été dressé à trouver des idées. J'avais un directeur de création, qui était un Suisse-Allemand et qui me disait Thierry, je te donne deux jours et deux nuits. Thierry Ardisson qui écrit actuellement son livre Pitchman déborde d’idées. La raison est simple pour lui : "J'ai commencé à 19 ans dans la pub. Parce que le côté sosie ou comédien, ça fait un peu cabaret, un peu chez Michou. Alors que là, pour le coup, on a vu le vrai visage de la légende disparue." L’émission qui coûte 600 000 euros est très rapide à tourner : trois jours de tournage à l’hotel Meurice. Mais demande un mois de traitement des images. Dans "Hôtel du temps" sur France 3, il fait revivre des personnalités disparues.
La nouvelle création du producteur et animateur reconstitue par des procédés d'intelligence artificielle la voix, le visage et les mimiques de grands ...
Celle-ci pourrait être dissipée s’il était possible de comparer le « vrai » Thierry Ardisson (qui perd une partie de ses rides dans la manipulation) et son clonage intégral. Le procédé a été par exemple récemment employé dans la série documentaire de Netflix consacrée à Andy Warhol, dont la voix off ainsi reconstituée tenait lieu de récitant. Mais ces revenants étaient vivants, ce qui n’est pas le cas dans la nouvelle création de l’animateur et producteur, « Hôtel du temps ».
Dans son émission « Hôtel du Temps », Thierry Ardisson a mis à profit les deepfakes pour ressusciter des stars disparues, ouvrant questions éthiques et ...
En fait, peut-être qu’Hôtel du temps ouvre deux axes culturels à la fois : la capacité de mieux connaître les stars interviewées, d’abord. Après tout, le but déclaré de Thierry Ardisson est de « spectaculariser la culture et rendre le savoir captivant ». C’est aussi l’opportunité de voir ce que peut donner une technologie encore jeune dans le domaine des effets spéciaux visuels et sonores. Pour Hôtel du temps, cela dit, force est de constater que Thierry Ardisson suit une idée qui l’obsède depuis longtemps : en 1994, il « ressuscitait » John Lennon dans Autant en emporte le temps. Serait-ce l’effet de la vallée de l’étrange, qui rend les robots tentant d’imiter les humains un peu désagréables à la personne qui les observe ? Est-ce la peur d’un certain lissage des visages, quand on s’attarde sur le nez un peu trop fin de la Dalida artificielle, sur les photos de tournages ? « On a fait valider la voix de Dalida à son frère Orlando il y a à peine deux semaines et lui-même ne sait pas faire la différence entre la version synthétisée et la réelle », assure Nicolas Pingnelain. « Quand ils ont vu le résultat, les fils Gabin retrouvaient les expressions de leur père, ils étaient épatés ! » ajoute Rodolphe Chabrier. La production a aussi pris la décision de « magnifier » les stars, précise-t-il, « de chercher la Dalida "iconique", comme dit Thierry ». Dans ce cas, le malaise vient peut-être de questionnements éthiques : est-ce que c’est acceptable, de faire « revivre » des personnes décédées ? Réponse de tous ceux qui ont travaillé sur Hôtel du temps : non seulement aucune loi ne l’interdit, mais les ayants droit ont tout revu, les scripts, les visages, les voix, et tout validé. « Un outil n’a pas d’idéologie, souligne Thierry Ardisson, ce point est très important face aux a priori qui peuvent exister ». Rodolphe Chabrier assène le même message et on ne peut s’empêcher de sourire : dans la tech, l’argument de la neutralité est un classique. « Des apparitions télévisées, des images données par les familles, des films dans le cas d’acteurs comme Jean Gabin, énumère Rodolphe Chabrier… On prend tout ce que l’on trouve ! » Pour la voix, c’est un peu plus simple, explique Nicolas Pingnelain : « L’important est d’avoir des échantillons de tous les phonèmes, toutes les syllabes qui existent dans la langue. Mac Guff se construit bientôt deux outils : le Talking Picture, pour faire « parler » des images fixes, et le Face Engine, dédié à recréer des visages en 3D. Toutes les deux construites à partir de modèles d’apprentissage profond, ces technologies ont permis de calquer les visages de stars du passé sur les corps des actrices et acteurs qui ont donné la réplique à Thierry Ardisson pendant le tournage du docu-fiction.