Que son amour de la vitesse en ferait l'enfant chéri de la course automobile. Que sa fougue indomptable le conduirait aux plus hauts échelons de son sport. Que ...
Le passage du temps n’efface pas la douleur ressentie ce jour de mai 1982. Séville Villeneuve, le père de Gilles, déclare au journaliste de La Presse Canadienne : « Mon épouse et moi sommes très fiers d’avoir donné un champion au Québec. Mais depuis la mort de Gilles, nous vivons avant tout cette séparation brutale. Avec sa pugnacité en piste et sa simplicité dans la vie quotidienne, Gilles a vite été « consacré ». En 1978, il remporte sa première victoire en Formule 1 sur le circuit de l’île Notre-Dame, qui porte aujourd’hui son nom. Sur le podium, il célèbre sa victoire en écartant le traditionnel magnum de champagne et débouche plutôt un magnum de… Est-ce la fin de son aventure en Formule 1 ? Pas du tout ! La suite des choses est abracadabrante : Ferrari lui confie un volant pour les deux dernières courses de la saison. Un champion parti au sommet de sa carrière. Sa mort a provoqué un choc immense, comme un coup de tonnerre ayant résonné sur tout le Québec. À l’époque, Jacques, qui deviendra plus tard champion du monde de Formule 1, et sa sœur Mélanie ne sont pas encore adolescents. Son fils était un champion pour le Québec. Un grand, très grand champion. Mais cela ne diminuait en rien leur élan. Ils ne pratiquaient pas leur sport dans l’espoir d’atteindre la renommée, mais parce que le désir d’aller encore plus vite et de réussir un dépassement spectaculaire coulait dans leurs veines. Les premiers ministres du Canada et du Québec, Pierre Elliott Trudeau et René Lévesque, assistent à la cérémonie. Celui-ci est impressionné par l’adresse du jeune Québécois. De retour en Europe, il évoque le talent de Gilles. Son nom commence alors à circuler outre-Atlantique. Que son amour de la vitesse en ferait l’enfant chéri de la course automobile.
Jacques Villeneuve évoquant Gilles Villeneuve, ce n'est pas fréquent. Néanmoins, le Champion du monde 1997 s'y est parfois résolu publiquement. Des propos qui ...
Je vivais le rêve de mon père. Il était passionné par la course automobile, il la vivait pleinement et c'est pour ça qu'il était si respecté. Il ne jouait pas au pilote de course, il était pilote de course. Mais il ne faut pas avoir peur de repousser les limites". C'est une chose terrible à dire, mais c'est vrai, car ça m'a vraiment aidé à devenir un homme, à devenir le pilote que je suis." "Parfois, ma mère le forçait à m'emmener avec lui dans l'hélicoptère, il n'y avait que lui et moi. "Je me souviens du jour de sa mort, c'est un souvenir très clair", confie Jacques Villeneuve. "C'était la première course à laquelle ma mère n'allait pas. Ça a été très dur pendant peut-être une semaine ou deux, mais en même temps, ça a vraiment eu un effet sur qui je suis aujourd'hui, car j'ai dû devenir l'homme de la famille quand ma mère et ma sœur étaient en train de perdre pied.
Quarante ans jour pour jour après la disparition de Gilles Villeneuve à Zolder, quelle image le Canadien a-t-il laissé pour les passionnés de F1 ?
"Gilles était un homme simple qui ne faisait pas de politique, sans aucun complexe", décrivit Postlethwaite. "Il était entièrement honnête. Si l'on faisait des essais et que la voiture était une poubelle, il venait dire : 'Écoute, la voiture est une poubelle… ça ne me dérange pas de la piloter, ne vous méprenez pas, je la piloterai toute la journée et j'adore chaque minute à son volant, mais je crois qu'il fallait que vous sachiez que la voiture est une poubelle'. Il n'a jamais piloté autrement qu'à fond, que ce soit sur la piste ou sur la route…" "La colère est toujours là", confia-t-il quatre jours après ce Grand Prix polémique. "Comme je l'ai dit à la fin de la course, il m'a volé une victoire et je pense toujours que c'est le cas. Villeneuve n'aura pas l'occasion de mener la 126 C2 au succès, même s'il aurait dû s'imposer à Imola sans le comportement décrié de son nouveau coéquipier, Didier Pironi. Lors de ce fameux Grand Prix de Saint-Marin, Villeneuve fut littéralement choqué par l'attitude du Français, qui n'avait selon lui pas respecté les consignes d'équipe et disputé à son coéquipier une victoire qu'il pensait acquise. "Le sport est plus important que tout", lança-t-il en marge de cette fronde inédite. "Plus important que toutes les personnes qui le composent. Néanmoins, Villeneuve avait dû se cantonner à un rôle de numéro 2 derrière Scheckter, sacré Champion du monde cette saison-là. Pourtant, durant la première partie de saison, il était plus rapide et avait battu le Sud-Africain sur ses terres, à Kyalami, puis à Long Beach. Mais le comptage des points ne retenait à l'époque que les quatre meilleurs résultats pour chaque moitié de saison. "À Dijon, je l'ai déjà dit, ce n'était possible qu'entre Gilles et moi, parce que c'était mon meilleur ami en F1 et j'étais le sien", se souvient Arnoux. "J'avais énormément de respect pour lui, et il en avait énormément pour moi. Ce qui n'empêcha toutefois pas la magie de continuer à opérer par coups d'éclat. À Monaco, Villeneuve était cinquième lorsqu'il se mit à pleuvoir en fin de course. Des fulgurances de Gilles Villeneuve entrées dans l'Histoire, il y a aussi Watkins Glen 1979, où il affichait sous la pluie un rythme jusqu'à 9"6 plus rapide que ses poursuivants. Il est ainsi toujours important de rappeler le contexte, car à la simple lecture du résultat, les débuts en F1 de Gilles Villeneuve n'étonneraient pas forcément aujourd'hui. Toutefois sa prestation laissait entrevoir un talent hors du commun. C'est ce qui permit à Gilles Villeneuve d'avoir sa chance au volant d'une troisième McLaren au Grand Prix de Grande-Bretagne 1977, aux côtés de James Hunt et de Jochen Mass. Il y fit sensation. L'accident mortel de Gilles Villeneuve, il y a quarante ans à Zolder, a comme figé de lui une image qui n'est que partiellement vraie : celle d'un génie brisé, beaucoup trop téméraire dans un sport dangereux pour espérer y survivre, et dont le destin aurait été de ne jamais devenir Champion du monde.
Le 08 mai 1982, le « Petit Prince » de la F1 perdait la vie suite à un accident lors des qualifications du Grand Prix de Belgique.
Fidèle à sa promesse, Villeneuve ignore ostensiblement Pironi et déclare aux journalistes qu’il n’a pas changé d’avis depuis la dernière course. - Accédez à tous les contenus d'AUTOhebdo en illimité - Relisez les numéros d'AUTOhebdo depuis 2012
Cependant, une voix rarement citée est celle du concepteur en chef de l'équipe de Maranello, Harvey Postlethwaite, dont la 126C2 a remporté le championnat des ...
« Il y a une part de vérité dans les diverses rumeurs sur ce qui s’est passé, et l’animosité qu’il y avait entre les pilotes, mais ça a été gonflé hors de toute proportion. Je pense que le sport a besoin de champions du monde qui ont du caractère, et il avait un caractère merveilleux, un caractère haut en couleur, il était un… C’était le genre de type qu’il était. Et je pense que les gens l’appréciaient, certainement à l’époque. Ce qui est triste, c’est que le monde entier est probablement plus anesthésié par ces choses-là, et peut-être que ce n’est pas tout à fait kasher de nos jours. « Il y a eu des choses positives et des choses négatives qui en sont ressorties. « Il avait un hélicoptère et il essayait de le faire tourner en boucle. « Que pouvez-vous faire ? », a déclaré Postlethwaite. « C’est la course automobile, n’est-ce pas ? Et ce genre de choses arrive. « Je ne pensais pas que sa position était plus forte que celle de Gilles », a déclaré Postlethwaite. « Je pense plutôt le contraire, je dirais. Ils passaient beaucoup de temps à Maranello, les pilotes, ils devaient être là. Quand les essais étaient en cours, il aimait regarder, et il parlait aux pilotes tout le temps. Il pouvait faire ce que Michael Schumacher fait aujourd’hui, il pouvait prendre une voiture qui n’était probablement pas la meilleure, et il pouvait la faire aller aussi vite que n’importe qui d’autre. « Il n’était en aucun cas un politicien, et il parlait très clairement et simplement de la voiture. « L’équipe de course Ferrari était alors beaucoup, beaucoup moins politique qu’elle ne l’est maintenant », a reconnu Postlethwaite. « Pourtant, il y avait une certaine volonté de ne pas marcher sur les pieds des autres. Mais il était certainement plus brillant et moins fou que ce que les gens en ont dit.
À l'occasion du 40e anniversaire de sa mort, Gilles Villeneuve est resté dans les mémoires des mécaniciens et ingénieurs qui l'ont connu.
Deux des chevilles ouvrières de l’écurie italienne se rappellent avec émotion du passage flamboyant du Canadien à Maranello. - * Les 4 premières semaines, puis 9,90 € (sans engagement) - Accédez à tous les contenus d'AUTOhebdo en illimité
En ce jour de premier Grand Prix de l'histoire de Miami de F1, le paddock se remémore “le petit prince” Gilles Villeneuve, disparu le 8 mai 1982.
Gilles Villeneuve est tué lors de la séance de qualifications. Nous sommes à Heusden-Zolder, sur le circuit de Zolder, pour le Grand Prix de Belgique. Cette course correspond à la cinquième manche du championnat. Il est transporté à l’hôpital, où il meurt dans la soirée.
La saison 1982 avait été jusque-là compliquée pour Gilles Villeneuve dans la Ferrari 126C2, pourtant compétitive. En 3 courses, 2 abandons et une ...
L’accident a figé non seulement les journalistes dans la salle de presse, mais tout le paddock. Le temps de lever la tête, de voir Gilles, encore plus enragé, passer dans la ligne droite devant la salle de presse, de le voir sur l'écran de télévision, et l'accident a eu lieu. Je me souviens très bien qu'il y a eu un silence de mort dans la salle, c'est le cas de le dire. Et une animosité est née ce jour-là qui ne pouvait que créer de la discorde au sein de l'équipe. Car lui, en 1979, il avait respecté les consignes de l'écurie au profit de Jody Scheckter qui a été champion du monde. La Renault turbo pilotée par Alain Prost faisait de l’ombre à Ferrari, avec 2 victoires d’affilée en ouverture de saison.
Quarante ans après sa tragique disparition, Gilles Villeneuve est considéré comme l'un des plus grands pilotes de l'histoire de la Formule 1, ...
Le Canadien mène la course et l’équipe demande aux pilotes de ralentir et d’assurer le doublé. Villeneuve s’étonne donc de voir Pironi continuer d’attaquer et même prendre la tête qu’il conserve à l’arrivée. Se sentant trahi, Villeneuve refuse de saluer son coéquipier après la course ou d’ouvrir la traditionnelle bouteille de champagne sur le podium. La saison 1982 est marquée par un conflit entre les équipes et plusieurs d’entre elles boycottent le Grand Prix de San Marino. L’épreuve se résume donc à un duel entre Renault et Ferrari et l’abandon des premières laisse Villeneuve et son coéquipier Didier Pironi face à face pour la victoire. Le 27 septembre à Montréal, dans le froid et la pluie, Villeneuve signe un autre exploit spectaculaire en arrachant la troisième place au volant d’une voiture imprévisible. Seulement 11e sur la grille, il passe vite à l’attaque, mais une touchette abîme son aileron avant qui reste accroché à la verticale. Pendant les 67 tours suivants, profitant de sa science du pilotage et de la puissance du moteur Ferrari en ligne droite, il résiste aux attaques d’un groupe de plus en plus important de poursuivants. La légende veut que James Hunt ait vanté le talent du Québécois à ses patrons de McLaren à son retour en Europe et c’est dans cette équipe que Villeneuve a fait ses débuts en F1, la saison suivante, en Grande-Bretagne. Sa performance – 11e, avec d’excellents temps au tour – a suffisamment intrigué Enzo Ferrari pour qu’il l’invite à Fiorano pour un essai, quelques semaines plus tard. Après une saison décevante en 1980, Villeneuve pilote en 1981 une Ferrari 126CK turbo dont le comportement est brutal et qu’il tarde à dompter. La Scuderia Ferrari étant plus compétitive en 1979, Villeneuve remporte trois victoires et finit deuxième au classement du championnat, derrière son coéquipier Jody Scheckter. Le pilote se signale aussi par quelques exploits qui marquent les esprits. Patrick Tambay estime d’ailleurs que la personnalité du Québécois a vite charmé le petit monde de la F1. « Nous nous sommes justement connus à Trois-Rivières en 1976, racontait le Français il y a quelques années en entrevue. Pour sa première saison complète chez Ferrari, Villeneuve peine à trouver son rythme et la difficile presse italienne ne tarde pas à douter de son talent. Je me pose encore la question aujourd’hui de savoir comment ils réussissaient à les attirer et à les payer… « En 1976, je commençais en Formule Atlantique, alors que Gilles, lui, il achevait, raconte celui qui vit maintenant aux Îles-de-la-Madeleine après avoir connu une longue et fructueuse carrière en Amérique du Nord. Dans ces années-là, le niveau était incroyablement relevé à Trois-Rivières, avec plusieurs pilotes de Formule 1, d’autres qui allaient l’être plus tard. À Trois-Rivières, en fin de saison, le Québécois était déjà assuré des titres, mais il allait affronter des pilotes d’un calibre bien supérieur à celui de ses rivaux habituels.
Pour les résidents de Berthierville, Gilles Villeneuve est sans doute l'un des meilleurs ambassadeurs de la petite municipalité.
«Quand le musée a fait un appel un peu à l'aide, parce qu'avec la pandémie, il avait de la difficulté financière, donc moi, tout de suite m'est venue l'idée, comme compagnie de Berthierville, on s'est dit: "Eh bien, notre produit, on peut le mettre à la disposition pour ramasser des fonds." «Le musée est fier, depuis son ouverture en 1988. «Comme cette année, c'est en écoutant des podcasts que j'ai réalisé l'ampleur de son héritage sur la Formule 1.