Vincent Lindon

C'est l'exercice de style qui lance les festivités. Le jury du 75e Festival de Cannes présidé par l'acteur français Vincent Lindon a prêché la bonne parole ...

«Les deux années qui viennent de s’écouler et ce qui se passe aujourd’hui nous poussent à faire attention, à être dignes, à se tenir droit en hommage à ceux qui ont des jours beaucoup plus difficiles que les nôtres», a-t-il ajouté. Pour Noomi Rapace, révélée dans «Millenium», être jurée, c’est «un rêve qui devient réalité». «C’est une fierté énorme», a ajouté Ladj Ly, le réalisateur des «Misérables». Asghar Farhadi, a quant à lui expliqué qu’il avait accepté après trois invitations, mais que s’il se réjouit d’être à Cannes, il n’oubliait pas que le peuple iranien soufre d’une situation économique catastrophique. Cette année, Vincent Lindon, président, est accompagné de l’actrice et réalisatrice italienne Jasmine Trinca, de l’actrice indienne Deepika Padukone, de la réalisatrice et actrice américaine Rebecca Hall, de l’actrice suédoise Noomi Rapace et des réalisateurs américains, norvégiens, français et iraniens, Jeff Nichols, Joachim Trier, Ladj Ly et Asghar Farhadi. Etre juré, et qui plus est président, «c’est une énorme responsabilité», a déclaré Vincent Lindon. «Il faut redevenir un spectateur, celui que l’on était quand on était enfant, que cela passe par le coeur avant que cela remonte au cerveau», a-t-il expliqué. «Je vais essayer de ne pas juger mais de recevoir, de digérer et d’aimer (…) Je ne vais pas bouder mon plaisir, je suis fou de joie», a conclu l’acteur récompensé à Cannes pour «La Loi du marché».

Rencontre avec l'acteur, «spectateur comme tout le monde» et président du jury de cette 75e édition du Festival de Cannes, qui espère ne pas passer à côté ...

C’est incroyable, un rêve d’enfant. … A cette heure matinale, le grand salon des Ambassadeurs du Palais des festivals est vide, traversé par la brise, toutes fenêtres ouvertes sur la mer. Il vient de passer sur France Inter, mais bientôt le président du jury du Festival de Cannes devra se taire, publiquement du moins, pendant dix jours, astreint au devoir de réserve. Il a beau s’extasier sur l’endroit («c’est fou tous ces salons !»), le comédien est un habitué des lieux, prix d’interprétation masculine pour la Loi du marché de Stéphane Brizé en 2015, et premier rôle de Titane, palme d’or l’an dernier.