Pour son baptême du feu devant l'Assemblée nationale, la Première ministre française, Elisabeth Borne, a posé mercredi le premier acte d'une "mission ...
Mon parcours n’a suivi qu’un fil rouge: servir", a-t-elle poursuivi, fendant l'armure pour narrer brièvement son destin de pupille de la Nation et clamer sa solidité face à l'adversité. Elisabeth Borne a prôné un rééquilibrage des finances publiques, alors que "les perspectives de croissance se dégradent". A ce titre, elle a jugé "indispensable" une réforme des retraites, qui n'est pas encore "ficelée". Elisabeth Borne, qui avait affiché l'image de la sérénité en se rendant à pied au Palais-Bourbon avec une partie de ses ministres, a livré une feuille de route sous le sceau du "compromis", affirmant avec force sa détermination à avancer malgré une majorité relative qui la bride.
La première ministre française a présenté sa feuille de route dans une Assemblée nationale où elle n'a pas de major.
«Le désordre et l’instabilité ne sont pas des options», a-t-elle conclu dans cette première séquence consacrée au compromis et à la méthode dans cette Assemblée sans majorité. C’est ainsi qu’elle a voulu dessiner «l’aire des majorités de projets» pour un gouvernement «prêt à entendre les propositions de chacun» pour «amender» ses lois. «Si je suis ici devant vous, je le dois à la République, c’est elle qui m’a tendu la main», a-t-elle continué en référence à son statut de pupille de la nation, fille d’un père «jamais vraiment revenu des camps». L’atmosphère de ce discours et sa réception dans l’Assemblée laissent augurer d’un mois de juillet tendu, si ce n’est bouillant, au Palais-Bourbon. L’objectif est de l’adopter avant fin juillet ou début août, quitte à jouer les prolongations dans cette session extraordinaire. Pouvoir d’achat, «réponses radicales à l’urgence écologique», poids de la dette, plein-emploi… Contrairement à la plupart de ses prédécesseurs, la première ministre avait décidé de ne pas engager sa responsabilité. Pour manifester son mécontentement, la gauche a déposé une motion de censure quelques minutes avant cette prise de parole.
Sur le chemin de l'Assemblée, la Première ministre a été suivie par les journalistes. "Vous êtes contente d'être là ? Bah oui, sinon j'aurais pris une ...
Le secrétaire d'État à la Mer Hervé Bervillle lui demande ensuite : "tu as terminé à quelle heure hier ?", ce à quoi elle répond : "Non mais c'est un cauchemar. , a-t-elle répondu. "Quel message vous allez faire passer ?", interroge un autre. "Bonjour Madame la Première ministre, comment vous vous sentez ?", commence un journaliste.
La première ministre a passé un baptême du feu mouvementé devant l'Assemblée. Mais elle a tenu bon et ne craint pas la motion de censure lancée contre elle.
Comparée au placide et très policé parlement suisse, l’Assemblée nationale est une arène, au sens romain du terme: un lieu de combat. Discours de politique généraleElisabeth Borne sort indemne du chaudron de l’Assemblée C’est un chaudron bouillonnant et féroce, où à chaque instant les invectives, les cris, les plaisanteries fusent pour déstabiliser l’orateur et où les applaudissements de ses partisans, en réponse, tentent régulièrement de venir le raffermir.
Mercredi, les députés de gauche ont manifesté leur «défiance» envers le gouvernement français, alors que la Première ministre Elisabeth Borne devait ...
Elle a prévenu que les Français devraient «travailler progressivement un peu plus longtemps», dans sa déclaration de politique générale devant les députés. «Notre pays a besoin d’une réforme de son système de retraite», réforme qui «ne sera pas uniforme», qui «devra prendre en compte les carrières longues et la pénibilité» et «veiller au maintien dans l’emploi des seniors», a ajouté la Première ministre, précisant que cette réforme serait menée «dans la concertation avec les partenaires sociaux, en associant les parlementaires le plus en amont possible». Elle a estimé que le plein-emploi était «à notre portée», disant avoir «la conviction profonde» que la France «peut sortir du cercle vicieux du chômage de masse», dans sa déclaration de politique générale devant les députés. «Aujourd’hui, le plein-emploi est à notre portée. Et le travail reste pour moi un levier majeur d’émancipation», a déclaré la Première ministre, ajoutant avoir «la conviction profonde que notre pays doit et peut sortir du cercle vicieux du chômage de masse». Élisabeth Borne a appelé à trouver «des compromis» et à «bâtir ensemble» les solutions aux défis des prix de l’énergie ou du climat, ajoutant que «le désordre et l’instabilité ne sont pas des options». Lançant sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale, la Première ministre a assuré vouloir mener «pour chaque sujet une concertation dense». «Nous aborderons chaque texte dans un esprit de dialogue, de compromis et d’ouverture», a-t-elle insisté, en appelant à construire des «majorités de projet».
Renationaliser EDF à 100 %, investir dans le nucléaire... Lors du discours de politique générale d'Élisabeth Borne devant l'Assemblée nationale, la Première ...
Même son de cloche du côté des écologistes, représentés à la tribune par Julien Bayou, le secrétaire national d’EELV, resté de marbre tout au long du discours d’Élisabeth Borne : « Vous n’avez rien fait au point d’être doublement condamné pour inaction climatique et de plonger notre jeunesse dans une angoisse existentielle. Ce mercredi 6 juillet est une date à marquer d’une pierre noire pour la démocratie », a réagi Mathilde Panot, présidente du groupe LFI, invitée à son tour à prendre la parole devant l’hémicycle de rouge et d’or. « Pourquoi nous ferions-vous confiance à vous, qui découvrez les profiteurs de guerre mais ne faites rien quand Total engrange 16 milliards de bénéfice. Vous, à nouveau épinglé par le Haut Conseil pour le climat pour votre inaction climatique. » Il a insisté enfin sur la défiance qui l’a gagné à la nomination de Christophe Béchu, à la tête du ministère de la Transition écologique. « On le connaît plus pour ses positions réactionnaires, son opposition au mariage pour tous, plutôt que pour le combat contre le dérèglement climatique. Plus tôt dans la journée, les députés insoumis, écologistes, socialistes et communistes avaient déposé une motion de censure commune à l’égard du gouvernement. La page des énergies tournée, la locataire de l’hôtel Matignon n’a accordé qu’une courte minute à la protection de la nature et de la biodiversité : « Nous accentuerons notre politique de préservation des espaces naturels. Élisabeth Borne a poursuivi la présentation de sa feuille de route, à commencer par les retraites et la sécurité. « On est clairement dans un modèle extractiviste, a déploré à la sortie de l’hémicycle Sandrine Rousseau, députée Europe Écologie-Les Verts (EELV). Elle n’a pas du tout saisi l’importance de sortir de notre modèle de consommation de masse. Au bout d’une demi-heure, Élisabeth Borne a ouvert le dossier des transports : « Le ferroviaire est et restera la colonne vertébrale d’une mobilité propre. » « Vous l’avez bousillé le ferroviaire », l’a coupée Alexis Corbière, de La France insoumise. Députée La France insoumise (LFI) de la 5e circonscription de Seine-Saint-Denis, Raquel Garrido dénonce au contraire ce plaidoyer pour le nucléaire : « C’est devenu la solution à tout. « Nous voulons être et nous serons la première grande nation écologique à sortir des énergies fossiles. » Ce mercredi 6 juillet, dans la ferveur d’une Assemblée nationale morcelée, la Première ministre Élisabeth Borne a présenté son discours de politique générale. D’ordinaire périlleux, ce baptême du feu était cette fois-ci sans risque.
Lors de son discours de politique générale devant les députés puis les sénateurs, jeudi 6 juillet, Elisabeth Borne a affiché sa fermé en matière de sécurité ...
« Comme de nombreux maux, l’insécurité frappe d’abord les plus démunis, en zone rurale comme en zone urbaine. L’insécurité est une inégalité, des plus odieuses. Quelques heures plus tôt, dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, elle affichait sa confiance et son respect pour les forces de l’ordre, fustigeant « ceux qui attaquent systématiquement nos policiers et nos gendarmes » et « ceux qui tentent de dresser les Français ...
ENTRETIEN. Pouvoir d'achat, hôpital, transition écologique… Élisabeth Borne répond à Ouest-France. Ce jeudi 7 juillet, à 11 h 30, dans son bureau du premier ...