En un film, l'actrice au regard de braise allait s'imposer à Hollywood, avant de tomber sur un os appelé Steve McQueen.
Malheureusement pour Evans, il va accepter de produire « Guet-apens » pour Sam Peckinpah, à condition qu’Ali ait le rôle face à Steve McQueen. Entre les deux acteurs, c’est le coup de foudre, ou plutôt de tonnerre. Ce dernier mariage est une épreuve. Ali se retrouve femme au foyer, à subir la jalousie, l’alcoolisme, la drogue, la violence de plus en plus paranoïaque de Steve, qui mourra en 1980, deux ans après leur rupture. Je respectais trop le travail des comédiens et je n’en maîtrisais pas la technique : refaire une prise était un cauchemar. Et donc aussi « Love Story », qu’il accepte de produire parce qu’Ali à leur rencontre lui a vanté cette histoire et qu’il veut lui plaire. Avec ses cheveux de jais, sa peau mate, ses épais sourcils et son regard perçant, elle semble sortie tout droit d’une réserve indienne. Aujourd’hui âgée de 83 ans, Ali MacGraw a déserté les plateaux depuis 1997.
Dans le cercle des films romantiques cultes, « Love Story » y occupe une place prépondérante. Sorti en 1970, il a notamment pu compter sur Alain Delon qui a ...
Que ce soit pour son duo à l’écran, son histoire ou bien encore sa fameuse citation « L'amour, c'est n'avoir jamais à dire qu'on est désolé », Love Story a marqué les esprits. Ainsi, Love Story suit Olivier Barrett IV, un étudiant d’Harvard issu d’une famille aisée qui fait la rencontre de Jennifer Cavalleri, une jeune fille italo-américaine qui vient d’un milieu social bien plus modeste. Durant les années 60, le studio Paramount Pictures perd de sa superbe en voyant sa pléiade de stars de légende ne pas renouveler leurs contrats.
Ce soir, la chaîne Arte diffuse Love Story, mélodrame culte datant de 1970. Un peu plus de cinquante ans après, le film mérite-t-il toujours d'être ...
Du coup, même si la trame est connue d’avance et plutôt classique (différences de milieux d’origine et de classes sociales, maladie…), elle est pleine de force et se suit avec beaucoup d’intérêt. Un truc à faire aimer l'amour. Si le film est bavard, Arthur Hiller ( qui est mort à l'âge de 92 ans) filme ainsi avec délice les petits moments, même silencieux, qui marquent la naissance du sentiment amoureux. Et puis surtout, le film commence par ces quelques phrases, superbes, et prononcées par un Ryan O’Neal solitaire dans un New York d’hiver : “Que dire d’une fille de 25 ans qui vient de mourir ? Qu’elle était belle et intelligente ? Qu’elle aimait Mozart et Bach ? Et les Beatles. Et moi…” Du coup, dans Love Story, ce qui compte ce n’est pas tant comment ça se termine, mais bien ce que ça raconte.
Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité.
Toujours est-il que l'université sait quand même ce qu'elle doit à la notoriété du film, même si elle n'a pas attendu sa sortie pour être mondialement connue. Une projection joyeusement chahutée, à la manière des séances du Rocky Horror Picture Show, comme le rapportait d'ailleurs un article du New York Times en août 2010. Après seulement une semaine de tournage sur place, la production fut contrainte de plier bagages.
Le célèbre mélo hollywoodien d'Arthur Hiller a beau avoir bouleversé (presque) tout le monde à sa sortie en 1970, le revoir cinquante ans après interroge la ...
Alors, peut-on quand même revoir Love Story en l’appréciant ? Si cet amour d’une fille de boulanger, qui déteste l’apitoiement, et d’un fils de millionnaire, qui refuse la condescendance de son père, réussi à traverser les âges, c’est peut-être parce qu’en faisant fi des conventions, ce jeune couple se retrouve malgré tout frappé par le sort. Dès 1972, dans un autre grand succès, On s’fait la valise, Docteur ? de Peter Bogdanovich, Barbra Streisand répète la réplique légendaire de Love Story : « Aimer, c’est ne jamais avoir à dire qu’on est désolé. » Son partenaire à l’écran, qui n’est autre que Ryan O’Neal, lui répond : « C’est ce que j’ai entendu de plus bête dans ma vie ! » L’idéalisme de son récit, à rebours du désenchanté Nouvel Hollywood alors en vogue, préfigurait le cinéma américain de la seconde moitié des années 1970 ( Rocky, La Guerre des étoiles). Arthur Hiller avait d’ailleurs eu le tact de prendre cette romance au sérieux et d’opter pour une modestie formelle qui laisse la vedette à ses acteurs impossiblement beaux, et au piano mélancolique de Francis Lai, qui remporta l’Oscar de la meilleure musique pour ce film.