Brigitte Fossey

Gamine craquante dans Jeux interdits, mère charismatique dans La Boum, Brigitte Fossey poursuit désormais une carrière sur scène, certes plus discrète mais ...

Soit parce que je travaillais, soit parce que je traversais une période de solitude et d'isolement. Je suis toujours émerveillée de la sonorité de Narciso Yepes et son tempo. Il y a quarante ans, j'avais déjà refusé de jouer dans un remake d'Autant en emporte le vent au théâtre car je ne voulais pas ternir l'image de Vivien Leigh. Brigitte Fossey: Je préfère me réjouir en observant une bougie que l'on allume que de me lamenter sur l'obscurité. J'aime beaucoup cette phrase de Ledru-Rollin: "Il faut bien que je les suive, puisque je suis leur chef." Je suis moi-même très égoïste et je fais ce que j'aime le mieux possible. La musique, c'est la grâce absolue, c'est ce qui se rapproche le plus des anges, de la nature et de Dieu. Et même si je le connais par cœur, je peux m'offrir le luxe de le réinventer et de me réinventer chaque fois. C'est comme le cinéma et la peinture. Le "Verbe" est en effet "la vraie Lumière"… Le parquet vibrait et, comme j'étais assise, j'ai ressenti comme des picotements dans chacune de mes cellules. J'ai été ébranlée par la musique pour la première fois en assistant à mon tout premier cours de danse classique à Lille.