Il y a quelques années, Marc Roger fréquentait des stars du football et brassait des millions. L'ex-patron du Servette FC est désormais salarié chez Emmaüs ...
"Je pense qu’Emmaüs a eu raison de lui ouvrir la porte. "C’est quelqu'un qui est vite monté en responsabilités, qui comprend vite, difficile à déstabiliser, avec une grande empathie. "Après, j’ai regardé un peu sur Google et j’ai découvert qui il était. Il est salarié et ne loge plus dans la communauté, et il semble avoir trouvé un nouvel équilibre dans cet univers. L'intéressé, pour sa part, estime encore aujourd'hui avoir été un bouc émissaire, même s’il reconnaît quelques erreurs: "Je n’ai pas fait tout juste, parce que Genève n’est pas une ville de football. "C'est un peu Tartarin de Tarascon qui débarque dans la cité de Calvin. Reconnu coupable par la justice d'avoir précipité la faillite du club, il est condamné en 2008 à deux ans de prison avec sursis pour gestion fautive et faux dans les titres. Mais c'est quelqu'un de passionné qui a cru un peu trop fort en ses rêves, qui a fermé les yeux par endroits, et qui a fait un peu de mal quand même." "Forcément, ça fait un choc dans la prude cité calviniste." Il rencontre une autre réalité, celle du terrain, et tous ses projets tombent à l’eau assez rapidement", résume Daniel Visentini. "Il accepte de reprendre un club en grande difficulté parce qu'il est persuadé de pouvoir le sauver", se rappelle Daniel Visentini, journaliste sportif à la Tribune de Genève. En 2003, il rachète un Servette FC déjà bord de la faillite pour un franc symbolique.